Énergie décarbonnée : de quoi parle-t-on ?
Définition énergie décarbonnée
Une énergie décarbonnée est une énergie qui n’émet pas de dioxyde de carbone (CO2).
Dans la pratique, il n’existe pas d’énergie qui soit totalement exempte de l’émission de CO2. En effet, si l’on prend en compte les différentes étapes de production jusqu’à la consommation de l’énergie, aucune solution énergétique n’émet réellement zéro CO2.
Mais il est admis aujourd’hui qu’il existe des énergies décarbonnées dans la mesure où elles sont faiblement carbonnées. Il s’agit par exemple de l’énergie nucléaire ou des énergies renouvelables.
Au contraire, d’autres sources d’énergies dégagent plus de CO2 au moment de la combustion comme le charbon ou le pétrole.
À titre de comparaison, la consommation d’énergie d’un kilowattheure issu du nucléaire émet de 3,7 grammes à 110 grammes de CO2. Avec le charbon, on passe de 740 grammes à 910 grammes.
Les enjeux autour de l’énergie décarbonnée
Si l’expression “énergie décarbonnée” est largement utilisée ces dernières années, c’est parce qu’elle constitue un enjeu majeur de notre siècle.
En effet, au moment de la production ou de la combustion des énergies, des émissions de CO2 et de gaz à effets de serre sont générées. Or, les émissions de CO2 font partie des causes du réchauffement climatique.
L’énergie est une question cruciale, au cœur de nos quotidiens : pour se chauffer ou pour éclairer nos habitats, dans nos entreprises, mais également dans la façon dont nous nous déplaçons.
Il s’agit donc de basculer vers une énergie décarbonnée au maximum pour tenter d’enrayer le réchauffement climatique.
Le cas de l’énergie décarbonnée en France
En France, la production d’énergie se fait via différentes sources d’énergie :
- nucléaire
- gaz
- éolien
- bioénergies
- hydraulique ou hydroélectricité
- fioul
- solaire
Chaque pays choisit le mix énergétique en fonction de ses ressources ou de ses besoins en énergie.
Pour l’Hexagone, la majorité des systèmes des productions électriques reposent principalement sur le nucléaire (73%) et les énergies renouvelables (17%). Ce sont deux choix énergétiques peu carbonnés.
Mais l’enjeu est de le rester et surtout d’atteindre la neutralité carbone d’ici 2050 afin de répondre aux exigences du plan Climat et ainsi pouvoir atteindre les objectifs de l’Accord de Paris.
L’Agence internationale de l’énergie (AIE), a indiqué dans un rapport sur le marché de l’électricité en France, que la demande devrait croître dans les prochaines années. Jusqu’à 5% de production en plus en 2021 et 4% en 2022.
Cette tendance est globale et s’inscrit dans une dynamique mondiale : l’urbanisation et nos modes de vie impliquent une production d’énergie plus importante. L’AIE met en avant la demande d’électricité croissante à venir avec l’utilisation des véhicules électriques.
Quels sont les moyens pour produire une énergie décarbonnée ?
Les énergies propres
Il existe des sources d’énergies qui ne proviennent pas de sources fossiles. Ainsi, lorsqu’elles sont exploitées, le rejet de CO2 est moindre.
Ces énergies dites “propres” sont alors moins destructrices pour la couche d’ozone. On considère qu’elles sont une solution pour produire de l’électricité décarbonnée dans les prochaines années.
On compte différentes sources d’énergies propres :
- L’énergie solaire qu’il est possible d’exploiter avec le solaire thermique ou le solaire photovoltaïque
- L’énergie géothermique qui utilise l’énergie du sol
- L’énergie éolienne
- L’énergie marémotrice
- L’énergie qui provient de la biodiversité : la biomasse
On pourrait aussi citer la traction animale ou humaine, comme lorsque l’on avance sur un vélo à la force des jambes.
Le nucléaire est-il une énergie décarbonnée ?
La question du nucléaire pose débat : cette énergie est identifiée comme une énergie propre car l’émission de gaz CO2 est faible lors de sa production.
Or, pour ses détracteurs, si on s’intéresse à l’ensemble du processus de production de l’énergie, toutes les étapes participent à l’émission de CO2. On parle alors du rejet de CO2 liés au cycle de vie de la technologie nucléaire.
En effet, pour produire de l’énergie nucléaire, nous avons besoin d’extraire de l’uranium du sous-sol de la Terre. Il faut ensuite le transporter dans les centrales électronucléaires. Ici, la chaleur dégagée par la fission d’atomes d’uranium permet de produire l’électricité. Ces déchets sont alors refroidis grâce à l’eau. En France, on produirait environ 50 000 m3 de déchets radioactifs par an pour produire de l’électricité. Il se pose alors la question du stockage de ces déchets et de leur dangerosité.
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