Normes bâtiment et co2 : impacts et enjeux
Rôle du CO2 dans l'industrie de la construction
Le dioxyde de carbone (CO2) est une expression que l’on peut relier à l’univers de la construction car c’est une industrie qui émet du CO2.
En effet, l’industrie de la construction n’échappe pas à cette réalité, comme toutes les industries, elle émet des gaz à effet de serre. Et cela, tout au long de la vie d’un bâtiment ou d’une structure : avant sa construction et jusqu’à sa possible rénovation ou démolition. On parle alors de l’analyse de cycle de vie d'un bâtiment.
De plus, le secteur de la construction émet d’autres gaz à effets de serre comme le méthane ou les hydrofluorocarbures.
Selon l’ADEME, pour connaître et évaluer les émissions de gaz à effet de serre de ce secteur et de la construction des bâtiments en général, il faut avoir une triple approche :
- Une approche qui étudie la consommation d’énergie de ces bâtiments;
- L’étude géographique en connaissant la surface utilisée par le bâtiment;
- La connaissance des matériaux utilisés au cours de la construction, de leur quantité et de leur impact.
Conséquences environnementales des émissions de CO2
L’activité humaine a des conséquences sur la planète. En 2020, il a fait 1,1 degré plus chaud que sur la période 1850-1900. En cause ? L’émission de gaz à effet de serre que nos activités génèrent.
À titre d’exemple, le secteur de la construction est l’un des principaux auteurs des émissions des gaz à effet de serre au niveau mondial. En France, près de 70% des bâtiments représentent à eux seuls 26% des émissions totales de GES.
Or, le CO2 est une conséquence importante de l’industrie de la construction. Le secteur de la construction en émet au moment de la production des matériaux. Le ciment, l’acier ou le béton sont des matières premières pour le bâtiment qui génèrent beaucoup de CO2. De même, la consommation d’énergie des bâtiments entraîne la génération de CO2.
Importance des règles de construction pour la durabilité
Des normes s’imposent dans tous les domaines de l’industrie aujourd’hui : normes relatives au Droit du travail, normes d'hygiène, normes d'accessibilité, normes sur les exportations, normes sur l’amélioration continue, normes sur les équipements sous pression…
Dans le domaine du bâtiment, précisément, les normes de construction permettent aux acteurs de la construction de reconsidérer la façon dont ils imaginent les futures constructions.
L’idée d’avoir une législation générale permet d’apporter des critères communs sur lesquels s’appuyer. On peut alors uniformiser les processus de production dans le but de rechercher une efficience en matière d’impact environnemental.
Les normes de construction environnementale incluent différents critères comme des émissions de gaz à effet de serre à respecter, l’utilisation de matériaux plus durables ou l’installation de systèmes de chauffage plus efficients. Il semble aujourd’hui nécessaire d’envisager le secteur de la construction au travers de ces normes afin de réduire l’impact global des émissions de GES.
Panorama des normes de construction en France
Les normes en vigueur dans le monde
La législation internationale consacre plusieurs normes pour atteindre de meilleurs résultats en termes d’émissions de CO2 à une échelle internationale.
On peut notamment citer la norme ISO 14001 sur les systèmes de management environnemental. Elle vise à donner un cadre au management environnemental en entreprise. Le secteur de la construction n’échappe pas à cette loi : elle peut s’y intégrer pour plus de pratiques vertueuses sur les chantiers de construction.
De même, ISO 21930 pour la déclaration environnementale des produits de construction permet de connaître l’impact environnemental des matériaux utilisés dans les projets de construction pour les bâtiments et ouvrages de génie civil.
On peut également citer l'initiative Net Zero Carbon Buildings du World Green Building Council qui s’intéresse précisément à la transformation des normes de construction des bâtiments pour plus de durabilité.
Les normes de construction RT 2012 et RE 2020
La France a pour objectif d’atteindre la neutralité carbone en 2050. Or pour cela, il faut réduire les émissions de gaz à effet de serre par 6 par rapport à 1990. Des secteurs doivent donc se transformer, sous l’impulsion de la réglementation et des normes. C’est le cas du secteur de la construction.
Les normes de construction en vigueur sont à considérer sous le prisme de la réglementation RE 2020 qui fait suite à la norme RT 2012.
Concrètement, le but de la norme environnementale est de réduire le bilan carbone de tous les bâtiments (résidentiel et tertiaire notamment) en améliorant notamment leurs performances énergétiques.
La norme RE 2020, comme la norme RT, a trois grands objectifs majeurs :
- Construire des bâtiments qui consomment moins ou qui utilisent en priorité des énergies renouvelables;
- Construire de façon plus durable avec des matériaux bas carbone;
- Penser les bâtiments pour le confort d’hiver et le confort d’été.
La NF HQE (Norme Française Haute Qualité Environnementale) est une certification qui s'applique aux bâtiments tertiaires neufs, en adéquation avec la norme RE 2020. Elle vise à réduire l'impact environnemental du secteur.
Techniques et normes de construction réduisant l'émission de CO2 pour une nouvelle construction
Matériaux de construction à faible empreinte carbone
Afin de réduire dès à présent les émissions de CO2 du secteur industriel sans rogner sur la qualité des constructions, les acteurs de la construction de bâtiments neufs dans l’industrie peuvent se tourner vers des matériaux à plus faible impact carbone.
C’est le cas notamment du bois certifié issu de forêts gérées durablement. Ce matériau de construction a une empreinte carbone plus faible qu’un matériau classique comme le béton.
Pour des nouvelles constructions où le béton ne peut pas être remplacé, le béton bas carbone existe en substitut du ciment traditionnel. On réduit alors les émissions de CO2 liées à la production de nouveau ciment traditionnel.
De même, on peut se tourner vers les briques qui sont d’ailleurs des matériaux produits localement sur notre territoire.
Du côté des matériaux isolants, l’industrie de la construction peut se tourner vers des solutions avec une plus faible empreinte carbone que des isolants classiques. C’est le cas de la laine de mouton, du chanvre ou de la cellulose.
Innovations dans les méthodes de construction
Enfin, à côté de l’utilisation de matériaux de construction plus durables, il est aussi possible d’avoir recours à des innovations pour les constructions neuves ou les rénovations.
En premier lieu, on peut se tourner vers une construction à faible impact environnemental qui fait la part belle aux innovations : récupération d’eau de pluie, végétalisation des toitures, amélioration de l’isolation, utilisation de matériaux recyclés… Lorsque l'on cherche le zéro émission de CO2, on parle alors de bâtiment à énergie positive.
De plus, il est possible d’avoir recours à la modélisation des informations du bâtiment (BIM), c’est-à-dire aux outils numériques 3D pour gagner du temps et pour améliorer la construction de bâtiments.
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Quelles sont les normes de construction actuelles ?
Quelles sont les nouvelles normes de construction ?Quelles sont les nouvelles normes de construction ?
Pour construire des maisons individuelles aujourd'hui, il convient de suivre la réglementation de la norme RE 2020 mise en place par le Ministère de la transition écologique qui remplace la norme RT 2012. On passe donc à une réglementation thermique à une réglementation environnementale qui vise à transformer durablement la filière construction.
Quelles sont les normes techniques pour le bâtiment ?
Les entreprises du secteur de la construction doivent suivre différentes normes techniques telles que les DTU, les eurocodes, les labels de construction, les normes environnementales ou les lois et décrets relatifs à la construction. Le Code de la construction et de l'habitation est un document de référence.
Quelles sont les normes de construction parasismique ?
Dans le secteur du bâtiment, la norme Eurocode 8 est la norme parasismique de référence. Elle s'appuie sur l'étude des sols pour estimer la dangerosité d'une zone par rapport au risque de tremblements de terre.
