Quelle technologique derrière cette pratique du séchage du bois avec le co2 ? 

Qu’est-ce que le séchage du bois avec le co2 ?

Définition et principe du séchage du bois avec le Co2

Depuis de nombreuses années, le bois de chauffage destiné à être vendu aux particuliers ou encore le bois pour le secteur de la construction et de l’ameublement est séché.

Le séchage du bois a plusieurs objectifs : 

• Cette technique permet de passer d’un bois humide qui n’est pas utilisable en tant que tel à un bois qui peut être valorisé;
• Le séchage entraîne aussi une meilleure stabilité dimensionnelle du bois.

Pour ce faire, les techniques de séchage du bois classique incluent le séchage à l’extérieur, le séchage au four, le séchage sous vide, ou encore le séchage dans des grands hangars où l’air est chauffé puis déshumidifié.

Désormais, une nouvelle technique de séchage du bois existe. Il s’agit du séchage du bois avec le dioxyde de carbone (CO2). Là aussi, comme avec toutes les autres techniques existantes, cela permet d’éliminer l’eau présente dans les cellules du bois. 

Cette innovation, portée par l’entreprise wAys, consiste à utiliser du CO2 plutôt que de l’air pour sécher le bois. Le CO2 se substitue à l’eau liée présente dans le bois pour remplacer la molécule d’eau. Il est alors possible d’obtenir du bois qui comporte 0% d’humidité.

Un peu d’histoire : le projet de wAys 

Nous l’avons vu : le séchage du bois avec le CO2 est une innovation récente. On la doit à la start-up wAys, créée en 2015. La société a mis au point et breveté son procédé de séchage du bois en utilisant du CO2 issu de l’industrie.

Concrètement, grâce à cette innovation, on peut imaginer du bois qui sèche plus rapidement, d’une meilleure qualité et qui en plus constitue un atout dans la lutte contre le réchauffement climatique grâce à la valorisation du CO2 des cheminées industrielles.

Le séchage au CO2 s’appuie sur 4 grands axes : 

• En 72 heures, on obtient un bois sec contre plusieurs semaines avec les autres techniques de séchage du bois;
• Le rendement de la matière bois est optimisé (le retrait est limité à moins de 2% contre 10 à 15% pour les autres techniques);
• La possibilité de sécher tous types de bois, même les arbres feuillus et l’atteinte de 0% d’humidité quand les autres techniques atteignent au mieux 6 à 7% d’humidité;
• L’augmentation de la capacité de stockage du CO2 par le bois.

Le procédé technique fonctionne comme pour le séchage traditionnel. En revanche, les besoins en chauffage sont largement moins importants car le CO2 est plus fluide et caloporteur que l’air.

La pièce dans laquelle sont installés les bois à sécher doit être étanche pour être saturée en CO2. Puis, on optimise l’efficacité énergétique de l’installation grâce à un système de pompe à chaleur. Ainsi, l’enceinte de stockage est en permanence déshumidifiée et l’on y injecte du CO2 à mesure que le bois absorbe ce CO2.

Grâce à cette technologie, on améliore la qualité du bois avec :

• moins de reprises d’humidité;
• la disparition de fentes ou de déformation du bois.

Globalement, on obtient un bois d’une meilleure durabilité et résistance, tout en séquestrant du CO2 qui cause le dérèglement climatique actuel.

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Quels avantages à la pratique du séchage du bois sous atmosphère co2 ?

Comparaison avec les méthodes traditionnelles 

La technologie du séchage de bois avec le CO2 est une vraie révolution pour la filière bois. 

D’abord, en termes de délais de séchage. Pour sécher du bois de chêne, quelques jours suffiront quand il faut compter 2 à 3 semaines dans des séchoirs traditionnels. 

De plus, le bois qui a séché grâce au dioxyde de carbone est comme “augmenté”. Sa qualité est meilleure.

Par exemple, la dureté en surface est améliorée, il y a moins de nœuds, de fentes ou de déformation. On remarque également moins de reprises d’humidité. C’est un atout indéniable, notamment pour valoriser des bois auprès de filières plus exigeantes comme la fabrication de parquet. Il n’est plus nécessaire de sacrifier une partie du stock de bois qui aurait fendu sur les côtés. Grâce à la technique de séchage sous atmosphère CO2, il n’y a pas de perte.

De même, en substituant l’eau liée par du CO2, le bois devient inerte. Il est donc insensible au développement d’organismes xylophages (champignons ou insectes).

Bénéfices écologiques et économiques de cette pratique 

L’autre point intéressant pour le séchage du bois est la valorisation du CO2 émis par des industries voisines. Par exemple, des industries très polluantes comme celle du ciment ou la fabrication d’acier pourraient valoriser leurs rejets de CO2 via cette technologie. À ce jour, les tests effectués par la société wAys ont été réalisés dans une installation de méthanisation pour valoriser le CO2 émis par la biomasse.

L’aspect environnemental du séchage CO2 est très intéressant et constitue un espoir pour mieux valoriser le CO2 des industries lourdes. On peut dire que le séchage bois avec CO2 est un vrai puits de carbone.

Enfin, l’installation de scieries et de lieux de stockage qui fonctionnent avec du CO2 favorise le développement de boucles locales. Il serait alors plus facile de sécher les essences d’arbres endémiques pour mieux les valoriser sur place, plutôt que d’importer des essences lointaines. Cela suppose moins de transports et la valorisation d'essences qui sont aujourd’hui peu utilisées, faute de solutions pour les sécher sur place. 

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Le séchage bois CO2, comme d'autres innovations récentes, permet de soutenir la décarbonation de l'industrie. Vous cherchez des solutions pour votre transition énergétique en entreprise ? Contactez-nous !

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